Histoire de la ville de Matsumae
Vers la fin du shogunat Tokugawa (Bakumatsu)
L'affaire Golovnine (Vassili Mikhaïlovitch Golovnine)
Image : Portrait de Golovine
Médaille de bois donnée par Toyotomi Hideyoshi lors de l'audience. C'est devenu un trésor sacré conservé dans le temple de Matsumae.
En 1811, alors que le Bakufu*1 vient d'envoyer le clan Matsumae en renfort militaire à Yanagawa afin de renforcer la sécurité dans le Nord du Japon, un navire de la marine impériale de Russie baptisé le Diana arraisonne au large de l'île Kunashiri*2 dans l'archipel de Chishima*3 afin d'explorer la zone.
À peine débarqués, son capitaine Vassili Mikhaïlovitch Golovnine ainsi que 7 de ses hommes sont capturés par l'armée japonaise. Mais le vice-commandant Rikord qui était resté à bord du navire fait ouvrir le feu sur les membres du clan Nanbu avant de mettre le cap sur Okhotsk, en Russie.
Golovnine et ses hommes sont quant à eux amenés jusqu'à la ville de Matsumae où ils sont interrogés puis emprisonnés. L'année suivante, alors qu'ils tentent de s'évader, ils sont rattrapés par les soldats japonais et de nouveau placés en cellules.
Deux ans plus tard, en août 1813, Rikord décide d'entamer des négociations afin de faire libérer Golovnine. Il met alors le cap sur le Japon avec à bord de son vaisseau 7 naufragés japonais parmi lesquels un certain Gorôji Nakagawa qu'il propose de faire libérer en échange de Golovnine et des siens. Malheureusement, cette proposition sera rejetée par les japonais.
Alors qu'il regagne la Russie, il croise la route d'un navire de la flotte japonaise au large de l'île de Kunashiri, le Kanze-maru. Hérissé par l'affront des japonais, il capture le commandant du vaisseau nommé Kahei Takataya ainsi que 4 hommes d'équipage suite à quoi, il somme une nouvelle fois les forces japonaises de procéder à l'échange des prisonniers des deux nations afin d'obtenir la libération du capitaine Golovnine et de ses hommes.
Le vice-commandant Rikord qui avait officiellement pris les commandes du Diana suite à l'emprisonnement de Golovnine fait jeter l'ancre dans le port de Hakodate en septembre 1813. Il réussit finalement à obtenir l'échange des prisonniers de guerre ; Golovnine est relâché contre la remise en liberté de Takataya.
Suite à cela, les rapports entre les deux nations redeviennent alors plus pacifiques et durables dans cette zone frontalière source de tensions.
*1 Bakufu : Shogunat – gouvernement militaire ayant eu cours au Japon de la fin du XIIème siècle à la révolution de l'ère Meiji (1868).
*2 Île de Kounachir en Russe.
*3 Archipel Chishima : nom japonais donné aux îles Kouriles.
Image : Portrait de Golovine
Médaille de bois donnée par Toyotomi Hideyoshi lors de l'audience. C'est devenu un trésor sacré conservé dans le temple de Matsumae.
En 1811, alors que le Bakufu*1 vient d'envoyer le clan Matsumae en renfort militaire à Yanagawa afin de renforcer la sécurité dans le Nord du Japon, un navire de la marine impériale de Russie baptisé le Diana arraisonne au large de l'île Kunashiri*2 dans l'archipel de Chishima*3 afin d'explorer la zone.
À peine débarqués, son capitaine Vassili Mikhaïlovitch Golovnine ainsi que 7 de ses hommes sont capturés par l'armée japonaise. Mais le vice-commandant Rikord qui était resté à bord du navire fait ouvrir le feu sur les membres du clan Nanbu avant de mettre le cap sur Okhotsk, en Russie.
Golovnine et ses hommes sont quant à eux amenés jusqu'à la ville de Matsumae où ils sont interrogés puis emprisonnés. L'année suivante, alors qu'ils tentent de s'évader, ils sont rattrapés par les soldats japonais et de nouveau placés en cellules.
Deux ans plus tard, en août 1813, Rikord décide d'entamer des négociations afin de faire libérer Golovnine. Il met alors le cap sur le Japon avec à bord de son vaisseau 7 naufragés japonais parmi lesquels un certain Gorôji Nakagawa qu'il propose de faire libérer en échange de Golovnine et des siens. Malheureusement, cette proposition sera rejetée par les japonais.
Alors qu'il regagne la Russie, il croise la route d'un navire de la flotte japonaise au large de l'île de Kunashiri, le Kanze-maru. Hérissé par l'affront des japonais, il capture le commandant du vaisseau nommé Kahei Takataya ainsi que 4 hommes d'équipage suite à quoi, il somme une nouvelle fois les forces japonaises de procéder à l'échange des prisonniers des deux nations afin d'obtenir la libération du capitaine Golovnine et de ses hommes.
Le vice-commandant Rikord qui avait officiellement pris les commandes du Diana suite à l'emprisonnement de Golovnine fait jeter l'ancre dans le port de Hakodate en septembre 1813. Il réussit finalement à obtenir l'échange des prisonniers de guerre ; Golovnine est relâché contre la remise en liberté de Takataya.
Suite à cela, les rapports entre les deux nations redeviennent alors plus pacifiques et durables dans cette zone frontalière source de tensions.
*1 Bakufu : Shogunat – gouvernement militaire ayant eu cours au Japon de la fin du XIIème siècle à la révolution de l'ère Meiji (1868).
*2 Île de Kounachir en Russe.
*3 Archipel Chishima : nom japonais donné aux îles Kouriles.
Celui par qui le vaccin contre la variole est arrivé au Japon
Image : Stèle de Gorôji NAKAGAWA dans le parc de Matsumae
La variole a longtemps causé des ravages sans qu'aucun remède ne soit trouvé, plongeant ainsi les populations dans l'effroi et ayant pour conséquences un taux de mortalité très élevé. Gorôji Nakagawa (1768 – 1848) est celui par qui le premier vaccin préventif contre la variole est arrivé au Japon. Il a également oeuvré à répandre son utilisation à travers tout l'archipel.
Gorôji était originaire du Japon continental. Un jour, alors qu'il est envoyé en mission sur un lieu de pêche des îles Etorofu, sa route croise celle d'un navire de la marine Russe qui attaque la zone. Sa connaissance de la langue Aïnou lui vaut d'être capturé et envoyé en Sibérie où il passera près de 6 années de sa vie. En 1812, alors âgé de 45 ans, il met la main sur un ouvrage médical traitant de la variole et de ses traitements. Entouré de nombreux médecins, Gorôji acquiert une grande connaissance de cette affection. Une fois libéré, il rentre au Japon et procède à sa première opération à des fins curatives en 1824, sur la mère d'un commerçant originaire de la ville de Hakodate ayant contracté la variole.
Son savoir et ses techniques auraient été transmis à ses disciples à travers tout le pays permettant d'éradiquer progressivement cette maladie dans tout l'archipel.
Les traitements curatifs de ce mal si redouté ont été rendus possibles dans un contexte relationnel assez tendu entre le Japon et la Russie. Peut-être que sans un pareil contexte, les échanges synonymes d'avancées médicales n'auraient jamais vu le jour au Japon.
Image : Stèle de Gorôji NAKAGAWA dans le parc de Matsumae
La variole a longtemps causé des ravages sans qu'aucun remède ne soit trouvé, plongeant ainsi les populations dans l'effroi et ayant pour conséquences un taux de mortalité très élevé. Gorôji Nakagawa (1768 – 1848) est celui par qui le premier vaccin préventif contre la variole est arrivé au Japon. Il a également oeuvré à répandre son utilisation à travers tout l'archipel.
Gorôji était originaire du Japon continental. Un jour, alors qu'il est envoyé en mission sur un lieu de pêche des îles Etorofu, sa route croise celle d'un navire de la marine Russe qui attaque la zone. Sa connaissance de la langue Aïnou lui vaut d'être capturé et envoyé en Sibérie où il passera près de 6 années de sa vie. En 1812, alors âgé de 45 ans, il met la main sur un ouvrage médical traitant de la variole et de ses traitements. Entouré de nombreux médecins, Gorôji acquiert une grande connaissance de cette affection. Une fois libéré, il rentre au Japon et procède à sa première opération à des fins curatives en 1824, sur la mère d'un commerçant originaire de la ville de Hakodate ayant contracté la variole.
Son savoir et ses techniques auraient été transmis à ses disciples à travers tout le pays permettant d'éradiquer progressivement cette maladie dans tout l'archipel.
Les traitements curatifs de ce mal si redouté ont été rendus possibles dans un contexte relationnel assez tendu entre le Japon et la Russie. Peut-être que sans un pareil contexte, les échanges synonymes d'avancées médicales n'auraient jamais vu le jour au Japon.
Takahiro Matsumae – grandeur et décadence
Image : Portrait de Takahiro MATSUMAE
Takahiro est le 6ème fils d'Akihiro, le17ème Seigneur du clan Matsumae. C'est un érudit qui a reçu une brillante éducation à Edo.
Masahiro, son prédécesseur était lui aussi un être très brillant, cultivé et doté d'un très bon esprit de décision. Il se retrouve à la tête du clan à l'âge de 15 ans. Or, malgré son jeune âge, il redouble d'efforts pour le bien de son clan et de son pays mais souffrant de neurasthénie, il se résout à se retirer du pouvoir à l'âge de 21 ans. Son successeur en titre Junnosuke étant seulement âgé de 4 ans, le choix est fait de nommer Takahiro à la tête du clan.
Le Bakufu qui cherche à s'entourer d'hommes de valeur fait appel à ses services et le nomme administrateur des palais impériaux. Mais le clan Matsumae, de par son éloignement géographique avec le Bakufu basé à Tokyo perd un temps précieux et investit de fortes sommes dans ses échanges avec le siège du pouvoir. Le clan rencontre alors de graves difficultés financières et se heurte à l'opposition politique. Il présente alors sa démission 3 mois plus tard.
En 1864, le Bakufu nomme Takahiro à la tête des armées de l'archipel nippon.
À ce moment là, une flotte armée, résultat d'une alliance entre 4 nations (Angleterre, France, Amérique et Pays-Bas) pénètre au large de Hyôgo et enjoint le Japon de s'acquitter d'un tribut de guerre suite à l'affaire de Shimonoseki. Le Japon est alors sommé d'ouvrir le port de Hyôgo aux flottes étrangères sous peine de subir l'assaut des pays alliés. La pression est réelle mais Takahiro ne cède pas à la menace et s'oppose à l'injonction des barbares.
Toutefois, sentant qu'un conflit imminent menace ses citoyens, il envisage de faire ouvrir le port de Hyôgo sans même solliciter le consentement de l'Empereur qui, fort mécontent de cette décision le destitue de ses fonctions et de son rang et le fait renvoyer à Matsumae en janvier 1866. Très patriote, Takahiro qui oeuvrait jour et nuit pour le bien de son pays meurt des suites d'une forte fièvre en avril de la même année, à l'aube de ses 38 ans.
Image : Portrait de Takahiro MATSUMAE
Takahiro est le 6ème fils d'Akihiro, le17ème Seigneur du clan Matsumae. C'est un érudit qui a reçu une brillante éducation à Edo.
Masahiro, son prédécesseur était lui aussi un être très brillant, cultivé et doté d'un très bon esprit de décision. Il se retrouve à la tête du clan à l'âge de 15 ans. Or, malgré son jeune âge, il redouble d'efforts pour le bien de son clan et de son pays mais souffrant de neurasthénie, il se résout à se retirer du pouvoir à l'âge de 21 ans. Son successeur en titre Junnosuke étant seulement âgé de 4 ans, le choix est fait de nommer Takahiro à la tête du clan.
Le Bakufu qui cherche à s'entourer d'hommes de valeur fait appel à ses services et le nomme administrateur des palais impériaux. Mais le clan Matsumae, de par son éloignement géographique avec le Bakufu basé à Tokyo perd un temps précieux et investit de fortes sommes dans ses échanges avec le siège du pouvoir. Le clan rencontre alors de graves difficultés financières et se heurte à l'opposition politique. Il présente alors sa démission 3 mois plus tard.
En 1864, le Bakufu nomme Takahiro à la tête des armées de l'archipel nippon.
À ce moment là, une flotte armée, résultat d'une alliance entre 4 nations (Angleterre, France, Amérique et Pays-Bas) pénètre au large de Hyôgo et enjoint le Japon de s'acquitter d'un tribut de guerre suite à l'affaire de Shimonoseki. Le Japon est alors sommé d'ouvrir le port de Hyôgo aux flottes étrangères sous peine de subir l'assaut des pays alliés. La pression est réelle mais Takahiro ne cède pas à la menace et s'oppose à l'injonction des barbares.
Toutefois, sentant qu'un conflit imminent menace ses citoyens, il envisage de faire ouvrir le port de Hyôgo sans même solliciter le consentement de l'Empereur qui, fort mécontent de cette décision le destitue de ses fonctions et de son rang et le fait renvoyer à Matsumae en janvier 1866. Très patriote, Takahiro qui oeuvrait jour et nuit pour le bien de son pays meurt des suites d'une forte fièvre en avril de la même année, à l'aube de ses 38 ans.
La construction du château de Matsumae
Image : Château de Matsumae en juillet 1867
Afin de renforcer la défense et de surveiller l'arrivée éventuelle de navires étrangers, Takahiro ordonne la construction d'un château. L'endroit choisi initialement n'étant pas un point stratégique de prime importance, la décision de transformer un édifice de Matsumae en château est prise. La construction prendra fin 5 ans plus tard, en septembre 1854. Le château s'étend sur une surface d'environ 77800 mètres carrés et représente la dernière des fortifications de style féodal japonais traditionnel avant l'époque contemporaine.
Cet édifice a été reconnu en tant que trésor du patrimoine national en 1941 mais 8 ans plus tard, en 1949, un incendie ravage une partie des bâtiments municipaux alentours avant de se propager au château qui prend feu à son tour. Le donjon que l'on peut admirer aujourd'hui est le fruit d'une restauration réalisée en 1961.
Image : Château de Matsumae en juillet 1867
Afin de renforcer la défense et de surveiller l'arrivée éventuelle de navires étrangers, Takahiro ordonne la construction d'un château. L'endroit choisi initialement n'étant pas un point stratégique de prime importance, la décision de transformer un édifice de Matsumae en château est prise. La construction prendra fin 5 ans plus tard, en septembre 1854. Le château s'étend sur une surface d'environ 77800 mètres carrés et représente la dernière des fortifications de style féodal japonais traditionnel avant l'époque contemporaine.
Cet édifice a été reconnu en tant que trésor du patrimoine national en 1941 mais 8 ans plus tard, en 1949, un incendie ravage une partie des bâtiments municipaux alentours avant de se propager au château qui prend feu à son tour. Le donjon que l'on peut admirer aujourd'hui est le fruit d'une restauration réalisée en 1961.
L'homme qui prit les premières photos au Japon
Image : L'homme au centre est Kageyu MATSUMAE
La signature du traité d'amitié nippo-américain en 1854 (première année de l'ère Ansei) permit l'ouverture des ports de Shimoda et d'Hakodate aux étrangers, c'est ainsi que la flotte menée par le commodore Perry put pénétrer dans la baie d'Hakodate.
Takahiro chargea Matsumae Kageyu d'accueillir la flotte. Au début le tempérament difficile de Perry ne facilita pas les échanges entre les deux factions, mais la bonne éducation et la gentillesse de Kageyu lui firent une très forte impression.
Par la suite, Perry, satisfait par son inspection des baies d'Hakodate et de Funka-wan, finalisa les détails du traité avant de prendre le chemin du retour.
Pendant ce temps, Brown, photographe en pèlerinage, laissa quelques clichés à Hakodate.
A l’époque la technique de photographie était le daguerréotype, qui reflétait les apparences à l’envers comme le fait un miroir. C’était un travail complexe de se préparer en s’habillant à l’envers avec le kimono et mettant le sabre à l’autre côté.
bon nombre d'habitants pensaient en effet que l'appareil photo capturait un peu de leur âme et raccourcissait leur espérance de vie.
Image : L'homme au centre est Kageyu MATSUMAE
La signature du traité d'amitié nippo-américain en 1854 (première année de l'ère Ansei) permit l'ouverture des ports de Shimoda et d'Hakodate aux étrangers, c'est ainsi que la flotte menée par le commodore Perry put pénétrer dans la baie d'Hakodate.
Takahiro chargea Matsumae Kageyu d'accueillir la flotte. Au début le tempérament difficile de Perry ne facilita pas les échanges entre les deux factions, mais la bonne éducation et la gentillesse de Kageyu lui firent une très forte impression.
Par la suite, Perry, satisfait par son inspection des baies d'Hakodate et de Funka-wan, finalisa les détails du traité avant de prendre le chemin du retour.
Pendant ce temps, Brown, photographe en pèlerinage, laissa quelques clichés à Hakodate.
A l’époque la technique de photographie était le daguerréotype, qui reflétait les apparences à l’envers comme le fait un miroir. C’était un travail complexe de se préparer en s’habillant à l’envers avec le kimono et mettant le sabre à l’autre côté.
bon nombre d'habitants pensaient en effet que l'appareil photo capturait un peu de leur âme et raccourcissait leur espérance de vie.
Matsumae, le fief qui agita les derniers jours de l'époque Edo
Image :Karamete ni no mon restauré
En 1867 (3ème année de l'ère Keiô), le 15ème shogun Tokugawa Yoshinobu rendit le pouvoir à la cour impériale.
Le nouveau gouvernement instaura la préfecture d'Hakodate, et releva de son poste le préfet en place.
Pendant ce temps dans le fief de Matsumae, à cause de la piètre santé de Norihiro (18ème génération), les chefs vassaux du seigneur Takahiro, fidèles au shogun, conservèrent une attitude opportuniste, face aux deux camps : les armées du gouvernement et celles de Tokugawa (ancien gouverneur).
Mais certains vassaux, n'approuvant pas cette attitude passive, créèrent une société prônant l'allégeance à l'empereur et le renversement du shogounat, et en juillet 1868 présentèrent une pétition au seigneur Norihiro.
Ils capturèrent les Karô (conseillers) des clans neutres, et procédèrent à une réforme de la politique shogounale et une surveillance des vassaux ennemis.
Les chefs vassaux pro-shogounat dirigés par Matsumae Kageyu furent arrêtés, et au soir du 10 août leurs résidences furent prises d'assaut par des samouraïs du Shôgitai.
Forts de ce coup d'état victorieux, les membres du Shôgitai se rendirent à la préfecture d'Hakodate pour pétitionner l'édification d'un nouveau château, proche du village d'Assabu, et ainsi entamer les réformes de la politique shogounale.
Le château fut achevé en octobre de la première année de l'ère Meiji.
Image :Karamete ni no mon restauré
En 1867 (3ème année de l'ère Keiô), le 15ème shogun Tokugawa Yoshinobu rendit le pouvoir à la cour impériale.
Le nouveau gouvernement instaura la préfecture d'Hakodate, et releva de son poste le préfet en place.
Pendant ce temps dans le fief de Matsumae, à cause de la piètre santé de Norihiro (18ème génération), les chefs vassaux du seigneur Takahiro, fidèles au shogun, conservèrent une attitude opportuniste, face aux deux camps : les armées du gouvernement et celles de Tokugawa (ancien gouverneur).
Mais certains vassaux, n'approuvant pas cette attitude passive, créèrent une société prônant l'allégeance à l'empereur et le renversement du shogounat, et en juillet 1868 présentèrent une pétition au seigneur Norihiro.
Ils capturèrent les Karô (conseillers) des clans neutres, et procédèrent à une réforme de la politique shogounale et une surveillance des vassaux ennemis.
Les chefs vassaux pro-shogounat dirigés par Matsumae Kageyu furent arrêtés, et au soir du 10 août leurs résidences furent prises d'assaut par des samouraïs du Shôgitai.
Forts de ce coup d'état victorieux, les membres du Shôgitai se rendirent à la préfecture d'Hakodate pour pétitionner l'édification d'un nouveau château, proche du village d'Assabu, et ainsi entamer les réformes de la politique shogounale.
Le château fut achevé en octobre de la première année de l'ère Meiji.
Bataille d'Hakodate
Image : Bataille au château de Matsumae
Les batailles d'Ouu et Echigo, qui on eu leu dans la région d'Aizu et de Shônai eurent une place prépondérante, ramenèrent temporairement le calme avec la capitulation du fief d’Aizu, mais beaucoup d'individus refusèrent de se soumettre face à l'armée du nouveau gouvernement.
Au même moment, pas moins de 7 cuirassés, dont le Kaiyô Maru, commandé par Enomoto Takeaki, vice-amiral de la marine du gouvernement shogunal, firent ancre dans la baie de Sendai pour rallier les troupes qui avaient fui Aizu.
Le 3 décembre 1868, la flotte de l'ancien gouvernement shogunal essuya une tempête et s'échoua sur la plage de Washinoki, à Morimura.
Le clan de Tokugawa désirait exploiter les terres d’Ezo pour survivre avec ses nouvelles possessions, mais le nouveau gouvernement ne voulait pas l’admettre.
L'armée de l'ancien shogunat attaqua Hakodate, et captura le forteresse de Goryôkaku le 8 décembre, avant d'attaquer Matsumae. Le 15 décembre, le cuirassé Banryû pilonna le château de Matsumae. 700 soldats, commandés par Hijikata Toshizô, débarquèrent et capturèrent Shiriuchi et Fukushima. Le 19 l'armée s'empara du temple Hokkeji, sur la plaine de Magado, à l'est du château de Matsumae.
À l'intérieur du château, le reste des forces, environ 500 hommes rassemblés autour de Kakizaki Minbu, intendant du château, entamèrent la confrontation avec l'armée de l'ancien shogunat.
Cette dernière pilonna l'intérieur du château depuis la terre et la mer, et les troupes au sol chargèrent toutes les entrées du château.
Les soldats de Matsumae canonnaient les troupes extérieures en ouvrant et refermant immédiatement les portes du château. Face à cela, les troupes de l’ancien shogunat longèrent les remparts du château et amenèrent le combat au corps-à-corps.
Avant que le donjon du château ne brûle, on put voir la rage de la bataille au nombre de tués au sabre jonchant le sol.
Finalement, le déséquilibre des forces provoqua la défaite des troupes du fief, qui, vaincues, mirent le feu en divers endroits de la ville, au soir, ils fuirent jusqu’au châtelet où résidait le seigneur de Matsumae.
À cause des incendies provoqués par la bataille, les deux tiers de la ville furent détruits par le feu. La ville de Matsumae n’a cessé de s’affaiblir.
Image : Bataille au château de Matsumae
Les batailles d'Ouu et Echigo, qui on eu leu dans la région d'Aizu et de Shônai eurent une place prépondérante, ramenèrent temporairement le calme avec la capitulation du fief d’Aizu, mais beaucoup d'individus refusèrent de se soumettre face à l'armée du nouveau gouvernement.
Au même moment, pas moins de 7 cuirassés, dont le Kaiyô Maru, commandé par Enomoto Takeaki, vice-amiral de la marine du gouvernement shogunal, firent ancre dans la baie de Sendai pour rallier les troupes qui avaient fui Aizu.
Le 3 décembre 1868, la flotte de l'ancien gouvernement shogunal essuya une tempête et s'échoua sur la plage de Washinoki, à Morimura.
Le clan de Tokugawa désirait exploiter les terres d’Ezo pour survivre avec ses nouvelles possessions, mais le nouveau gouvernement ne voulait pas l’admettre.
L'armée de l'ancien shogunat attaqua Hakodate, et captura le forteresse de Goryôkaku le 8 décembre, avant d'attaquer Matsumae. Le 15 décembre, le cuirassé Banryû pilonna le château de Matsumae. 700 soldats, commandés par Hijikata Toshizô, débarquèrent et capturèrent Shiriuchi et Fukushima. Le 19 l'armée s'empara du temple Hokkeji, sur la plaine de Magado, à l'est du château de Matsumae.
À l'intérieur du château, le reste des forces, environ 500 hommes rassemblés autour de Kakizaki Minbu, intendant du château, entamèrent la confrontation avec l'armée de l'ancien shogunat.
Cette dernière pilonna l'intérieur du château depuis la terre et la mer, et les troupes au sol chargèrent toutes les entrées du château.
Les soldats de Matsumae canonnaient les troupes extérieures en ouvrant et refermant immédiatement les portes du château. Face à cela, les troupes de l’ancien shogunat longèrent les remparts du château et amenèrent le combat au corps-à-corps.
Avant que le donjon du château ne brûle, on put voir la rage de la bataille au nombre de tués au sabre jonchant le sol.
Finalement, le déséquilibre des forces provoqua la défaite des troupes du fief, qui, vaincues, mirent le feu en divers endroits de la ville, au soir, ils fuirent jusqu’au châtelet où résidait le seigneur de Matsumae.
À cause des incendies provoqués par la bataille, les deux tiers de la ville furent détruits par le feu. La ville de Matsumae n’a cessé de s’affaiblir.